Dans le précédent post, nous en étions arrivés à la question : Comment en sommes-nous arrivés à une telle situation de stress ?
Nous avons vu nos moyens et méthodes de travail évoluer, nos journées se rallonger bien au-delà de la compensation, ou optimisation du temps de trajet. Et au moment de passer du PCA (Plan de Continuité) au PRA (Plan de reprise) notre environnement semble figé, comme tétanisé.
Avant de gérer les plannings et les projets, nos activités, nous devons gérer les…. Locaux !
Il faut gérer le « Qui ? » le « Comment » ? et le « Quand » ?. Une fois la première étape gérée, il faut repenser les organisations, conserver ou pas les solutions de contournement, s’organiser pour gérer ceux qui retrouvent un travail sur « site », et ceux qui restent en télétravail.
Déconfinement ne rime pas avec « comme avant »
Les équipes sont fatiguées, moralement. Les organisations, mises à l’épreuve, restent fragiles. Comment retrouver une organisation qui s’est révélée peu efficace pendant le confinement tout en l’acceptant ? Certains managers se sont révélés comme leaders, décisionnaires, coach auprès des équipes, quand d’autres se sont retrouvés devant une réalité : ils sont des coordinateurs de plannings, des administratifs-valideurs, bref ils ont des rôles qui n’entrent pas dans la catégorie « manager ». Alors pourquoi accepter de revenir à la situation d’avant ?
Plan de continuité… Plan de reprise… d’activité
Les plans de continuité ont été gérés, les méthodes et moyens ont été mis en œuvre. Les équipes se sont investies au-delà des limites, souvent en oubliant les droits à la « déconnexion », la frontière « vie privée-vie-professionnelle ». Alors maintenant qu’il faut gérer un plan de reprise d’activité, il faudrait demander un nouvel effort à ceux qui ont déjà fourni le premier effort.
Non les temps de trajets ne couvrent pas le déficit de temps ! Alors comment retrouver la motivation, l’envie, avec des équipes fatiguées ? Comment justifier un retour à une situation et des méthodes qui ont atteint leurs limites ? Il y aura décidément un avant après, mais comment construire l’après ?
Sécrétaire Générale Xplor France
Nathalie Miossec